La mode des vélos électriques semble toucher de plus en plus de français. Le récent sondage Ipsos fait état d’une montée en flèche des intentions d’achat par rapport à 2016. N’est-ce pas là le prélude d’un renouveau de la mobilité en France ?
Une évolution de 6 points des intentions d’achat
Il y a deux ans, à la même époque, le sondage Ipsos était réalisé. Selon ses conclusions, seulement 36% des français étaient intéressés par l’achat d’un véhicule à assistance électrique. Aujourd’hui, la tendance tend vers les 50% d’intentions d’achat avec une progression de 6 points. Ils sont désormais 42% à envisager un tel investissement.
Cette évolution paraît d’autant plus spectaculaire que le marché français n’est pas aussi ouvert aux VAE que ses autres voisins européens ou américains. En Allemagne et en Belgique, l’utilisation de ces véhicules est bien ancrée dans les habitudes de mobilité. En France, la donne change à peine et, le moins que l’on puisse dire, c’est que le changement est radical.
Les chiffres parlent en effet d’eux-mêmes. En 2017, un rebond de 90% des ventes de vélos électriques a été enregistré. Ce qui représente environ 250 000 modèles vendus en plus. Avec de tels chiffres, on estime à 26% le nombre de français qui utilisent un VAE pour se déplacer. Mieux encore, ils sont 15% à chevaucher leur engin une fois par semaine au moins.
Les VAE, une alternative économique et écologique
Il faut dire que les vélos électriques cristallisent de nombreux atouts non négligeables. Au titre de ceux-ci, il faut compter leur :
- praticité,
- caractère écologique,
- caractère économique.
Ils sont pratiques
Quand on sait combien il est difficile de se déplacer dans certaines villes françaises aux heures de pointe, on comprend très vite pourquoi les VAE suscitent autant d’engouement.
En la matière, les vélos électriques ont tout pour plaire. Pas aussi massif qu’une voiture et beaucoup plus facile à utiliser qu’un vélo ordinaire, ces engins sont capables de se faufiler entre les voitures. Adieu donc les heures dans les bouchons . De plus vous pourrez profiter d’une belle vitesse maximale avec un vélo électrique : 25km/h avec l’assistance activée.
Ils sont écologiques
Le scandale du Dieselgate constitue du pain bénit pour les promoteurs de véhicules électriques. En raison de la défiance des français et des nouveaux enjeux écologiques de notre époque, les vélos électriques apparaissent comme une alternative très écologique.
En effet, il est souvent doté d’une batterie en lithium-ion rechargeable dont la capacité déterminera l’autonomie de l’engin. Quant au moteur, c’est de sa puissance que dépend la vitesse du vélo. En raison de ce monde de fonctionnement, les vélos électriques sont parfaitement écologiques.
Ils sont économiques
À part ce qui est consommé en énergie électrique lors des recharges, les vélos électriques ne nécessitent aucun surcoût. Éventuellement, les frais de main-d’œuvre pour des réparations peuvent intervenir.
Toutefois, tous ces frais semblent tout à fait dérisoires au regard du coût qu’engendre l’utilisation d’une voiture par exemple. La récente augmentation du coût de l’essence devrait davantage légitimer le recours aux vélos électriques.
Les vélos électriques, le revers de la médaille
Si les vélos électriques sont si attractifs, pourquoi seulement 42% de français sont-ils intéressés ? Quels sont les inconvénients d’un VAE ? À cette question, le sondage d’Ipsos met en avant trois principaux freins :
- le prix d’achat,
- le risque de vol,
- la difficulté de recharge.
Ils coûtent chers
Le prix d’achat d’un vélo à assistance électrique n’a rien à voir avec celui d’un vélo classique. En effet, il faut compter en moyenne 1 000 euros pour un modèle d’entrée de gamme. Ce prix élevé, ce sont 66% des personnes intéressées par l’achat d’un vélo électrique qui la mettent en avant.
Ils sont faciles à voler
Tout comme le vélo ordinaire, un VAE est très facile à voler, sans réel mécanisme de sécurisation. Pour 36% des français interrogés, c’est une raison suffisante pour ne pas investir dans l’achat d’un vélo électrique.
Ils sont difficiles à recharger
Encore aujourd’hui, il n’existe pas réellement de réseaux de points de recharge publics des vélos électriques en France. Ils sont donc 20% à en faire une raison valable à leur réticence.